Adresse : place de l'Eglise

 

L’Eglise date du XIIe siècle. Elle s’ouvrait dès l’origine par un seul portail romain, orné de colonnettes en molasse surmontées de chapiteaux où figurent des sirènes à deux queues et des pampres. Elle ne possédait qu’une seule travée  pour une superficie de 200m2. Sur la face sud, une ouverture éclairait un plancher situé à environ deux mètres de profondeur. Est-ce la trace d’un premier édifice plus ancien ?

 

En 1430, Soffrey d’Arces, seigneur d’Arces, fit une fondation et souhaita la construction d’une chapelle dédiée à Sainte-Catherine. Quatre des seigneurs d’Arces ont été enterrés dans l’église. Au XVIIe siècle, un agrandissement a permis de doubler la surface en ouvrant un second porche. Sur la porte latérale, la date de 1625 indique probablement l’époque des travaux. La chapelle fut intégrée dans le nouvel édifice et l’évêque Monseigneur Le Camus demanda qu’elle soit restaurée et qu’un des vitraux existants soit bouché.  

 

Des fouilles effectuées en 1965 ont permis de constater l’existence d’une crypte qui a servi de sépulture pour des personnes de « condition » ; en effet, les registres paroissiaux mentionnent en 1738 et 1741 l’inhumation de « nobles défunts » sous  la voûte de l’église du côté Bise.

 

Au cours du XIXe siècle, le chœur, séparé de la nef par une balustrade, avait reçu un autel très historié de style néo-gothique. Il est resté jusqu’à la restauration complète de l’édifice en 1975. La décoration de style néo-gothique a été enlevée. Le plafond qui existait auparavant a été supprimé au moment de la restauration de la toiture et remplacé par les poutres apparentes actuelles. L’orgue qui a pu être mis en place grâce à des dons et des subventions, a été installé dans les derniers mois de 1981.

 

Encore au début du XIXe siècle, l’édifice érigé au centre géographique de la commune n’avait comme proches voisins que la cure et l’ensemble des bâtiments du seigneur. Le hameau le plus près était à 400 mètres. En 1850, à la demande de l’évêque Monseigneur Philibert Branillard, la paroisse sera dédiée à Saint-Philibert, le patron d’origine, Saint-Ismier subsistant comme second patron.

 

Extrait de l’ouvrage "Autrefois…à Saint-Ismier" ; auteur : Association de la Tour d’Arces.