Adresse : 1 chemin de Charvinière

 

Cette chapelle a été construite en 1865 par le Maréchal Comte RANDON dans sa propriété de Saint-Ismier, occupée aujourd’hui par l’Ecole du paysage (lycée horticole).

 

De retour d’Algérie où il avait exercé les fonctions de gouverneur général, le Maréchal Comte  RANDON s’installa dans le domaine qu’il avait hérité de son oncle, le Général Comte MARCHAND. Il y fit construire pour son épouse, très croyante, une chapelle d’inspiration orientale. D’origine protestante, il se convertit au catholicisme peu avant sa mort survenue en janvier 1871. Il est enterré dans le cimetière de Saint-Ismier à côté de son oncle, le Général MARCHAND.

 

Madame la Maréchale décrit ainsi la chapelle dans son livre "la conversion d’un maréchal de France" : "… la chapelle de Saint-Ismier a été construite d’après la forme et l’aspect du marabout algérien. Son plan est un carré parfait surmonté d’une coupole demi-sphérique. Le mur opposé au mur de la façade principale est percé d’une grande baie circulaire donnant accès à l’hémicycle dont la partie supérieure se termine en demi-cintre. Cette partie du plan contient le sanctuaire. L’extérieur de cette chapelle, tout en affectant dans ses lignes la forme arabe, est décoré d’ornements d’un caractère indécis que l’on peut cependant considérer comme inspiré du roman ou du byzantin. Au-dessus de la porte d’entrée est un écusson aux armes du maréchal : à l’intérieur, les parois de la coupole sont décorées d’arabesques provenant de surmoulages franchement arabes, qui ont été faits à Alger".

 

Cet édifice appartient, au même titre que l’ensemble du parc et des bâtiments, au Conseil départemental de l’Isère qui en a confié la gestion au Conseil régional de Rhône-Alpes-Auvergne.

 

Sous l’impulsion de la municipalité de Saint-Ismier qui est très attachée à la valeur patrimoniale de cette chapelle, des travaux d’entretien, financés par le Conseil régional de Rhône-Alpes-Auvergne, ont été réalisés notamment la pose d’une couverture provisoire sous la forme d’une structure de type "parapluie" dans l’attente de sa rénovation. La direction de l’Ecole du paysage, avec le soutien résolu de la municipalité de Saint-Ismier, travaille à mettre sur pied une solution pérenne pour ce bel édifice très menacé qui mériterait d’être labellisé "patrimoine de l’Isère".

 

Actuellement, en raison du caractère de dangerosité que présente le bâtiment, l’accès n’est pas autorisé. On peut, malgré tout, apercevoir depuis l’extérieur de beaux vitraux d’un maître verrier parisien réputé, Antoine LUSSON, dont l’un daté de 1866.