La biodiversité à Saint-Ismier, comment lui venir en aide ?

Dans notre région comme ailleurs, le déclin de certaines espèces est évident : moins d’oiseaux, hérissons en voie d’extinction, insectes disparus…

Les besoins de la faune sauvage

Se nourrir, se reposer, se reproduire. Pour favoriser la biodiversité, il faut assurer le respect de ces trois nécessités pour chaque espèce en lui réservant les espaces nécessaires.

Menacés chez nous :

  • Les hérissons immobilisés en boule en cas de danger et donc écrasés par les voitures ;
  • Les cerfs, biches, renards en besoin d’espace pour survivre et diversifier leur ADN, auxquels les grillages sont fatals ;
  • Les amphibiens se déplaçant entre forêts, plaines et zones humides, en particulier au printemps lors de la ponte dans les mares, immanquablement victimes des voitures ;
  • Les chauves-souris dévoreuses de 3000 moustiques par nuit (une bénédiction !) qui ne chassent qu’à la nuit noire et pâtissent donc des éclairages nocturnes ;
  • Les oiseaux qui ne trouvent plus à se nourrir puisque les insectes variés de nos contrées ont disparu laissant la place aux seuls moustiques.

 

Inverser la tendance 

Nous pouvons tous aider à sauver les espèces en voie de disparition au jardin, dans les parcs, sur la route.

Nourriture

  • Planter des haies variées avec fleurs, baies et baies présentes en hiver, des arbres fruitiers dont on laisse une part des récoltes aux animaux ;
  • Laisser vivre les insectes en renonçant aux pesticides et autres produits phytosanitaires ;
  • Laisser aux escargots et autres espèces « mal aimées » des bois morts, des mousses et de l’humidité au jardin ;
  • Laisser aux hérissons, belettes… l’accès à la nourriture en aménageant des trous dans les grillages et murs pour faciliter leur passage ;
  • Préserver l’accès à l’eau des espèces sauvages tout en désinfectant les récipients pour éviter l’invasion des moustiques tigres et la propagation des maladies entre les animaux ;
  • Laisser les souches et troncs d’arbres morts sur place pour faciliter la chasse des rapaces
  • Laisser une grande partie de son jardin à l’état « sauvage » et laisser pousser pissenlits, trèfle, orties…

 

Lieux de repos

  • Haies denses, herbe haute, tas d’herbe ou de feuilles sèches, branches de bois mort seul ou empilé, nichoirs pour les oiseaux, hôtels à insectes, maisons pour chauve-souris, bâches en plastique noir pour amphibiens, murs de pierres sèches, empilement de cailloux, tous[PH3]  sont favorables au repos des espèces menacées…

 

Reproduction

  • Aller moins vite en voiture : des animaux traversent !
  • Assurer le passage des animaux : chaque nouveau grillage change leur circuit.

 

Élimination des dangers

  • Remplir ou couvrir les poteaux creux
  • Equiper les bassins ou piscines d’une planche en bois pour que les insectes piégés puissent s’échapper
  • Créer une échappatoire dans les grillages à égout
  • Couvrir tous les trous qui peuvent bloquer des animaux
  • Enlever tout ce qui peut blesser les animaux (grillage mal fait, pic en métal, clous, …)
  • Adapter les travaux au jardin selon la saison et être vigilant : ne pas tailler arbres, haies, arbustes à la saison de nidification, préférer l’hiver. Avant de passer la tondeuse, ou de déplacer les végétaux, il est important de vérifier l’absence d’individu. Privilégiez également une tonte de l’intérieur vers l’extérieur pour permettre à la petite faune de s’enfuir et de ne pas se retrouver piégée.

 

Sauvetage des animaux « envahissants »

  • Poser les araignées à l’extérieur sur du bois mort si on ne veut pas cohabiter.
  • Comme les abeilles laisser vivre les guêpes voire les frelons s’ils ne présentent pas de danger.
  • Revoir la notion de nuisibles : on ne sait pas tout sur l’utilité des uns et des autres.
  • Penser que le plus grand prédateur pour les oiseaux ce sont les chats : les équiper de clochettes alerte les oiseaux

 

Garantie d’un environnement sain

  • Plus la terre est riche, plus la diversité en plantes et micro-organismes est grande et plus les animaux reviennent.
  • Pour cela il faut pratiquer le jardinage biologique sans engrais chimique ni pesticides de synthèse et préférer les pièges, les purins, les macérations, les engrais verts.
  • Il faut aussi éviter de planter des espèces invasives comme les buddleia et les détruire dès que possible si elles s’installent en coupant les fleurs avant la production des graines.
Diaporama